La coupe de France des écoles 2016

Pour la 5ème édi­tion de la Coupe de France, ce sont 15 équipes mixtes, repré­sen­tant 13 ins­ti­tuts de for­ma­tion qui sont se retrou­vés en finale lors du salon EUROPAIN qui s’est tenu du 5 au 9 février 2016 à  Paris Nord Villepinte. 

& 9 équipes pour la caté­go­rie « Espoirs » et 6 pour la caté­go­rie « Excellence ».
Tous avaient déjà  brillam­ment pas­sé le bar­rage de la pré­sé­lec­tion qui avait eu lieu à  Paris, le 23 novembre 2015 et où le jury avait eu la lourde tâche de noter les réa­li­sa­tions des 27 dos­siers dépo­sés (dont 3 dos­siers ultra marins)

Cette belle com­pé­ti­tion, créée en 2009, par EKIP — les Equi­pe­men­tiers du Goût et par­rai­né depuis l’o­ri­gine par ENGIE, a pour voca­tion de pro­mou­voir l’ex­cel­lence de l’en­sei­gne­ment dis­pen­sé par les centres de for­ma­tion français. 

Le LEMPA (Labo­ra­toire d’Es­sai des Machines et Pro­duits Ali­men­taires), de son côté, assure la logis­tique tech­nique sur site pour le bon dérou­le­ment des épreuves.

Durant 5 jours, la maî­trise des savoir-faire, le tra­vail d’é­quipe mais encore la créa­ti­vi­té ont été mis sur le devant de la scène. Dans une culture pro­fes­sion­nelle où l’in­di­vi­dua­li­té est encore trop pré­sente et la mixi­té peu affir­mée, un des points forts du règle­ment de ce concours est l’o­bli­ga­tion d’a­voir au moins une jeune femme au sein de l’équipe. 

Les can­di­dats âgés de moins de 22 ans doivent réa­li­ser des pro­duits qui demandent une forte impli­ca­tion de leur part. Ils doivent être en par­faite cohé­sion pour pré­sen­ter ensemble des pro­duits de pani­fi­ca­tion, de vien­noi­se­rie et de pâtis­se­rie beaux et bons, en res­pec­tant les thèmes impo­sés, le temps impar­ti mais aus­si des condi­tions d’hy­giène irréprochables.

Cette col­la­bo­ra­tion n’est pas tou­jours aus­si pai­sible que l’on pour­rait la rêver. Au moment de la consti­tu­tion de l’é­quipe, les for­ma­teurs ont dû s’as­su­rer d’une mise en œuvre où cha­cun donne le meilleur de lui-même, dans l’in­té­rêt de tous. Le jour de l’é­preuve, l’a­dap­ta­tion à  un envi­ron­ne­ment incon­nu per­turbe bon nombre de par­ti­ci­pants. Leur matu­ri­té pro­fes­sion­nelle n’est pas suf­fi­sam­ment affir­mée pour agir ou réagir rapi­de­ment dans ce nou­veau laboratoire. 

Le stress, compte tenu du cadre et du public, est moins appa­rent, mais en y regar­dant de plus près il est bien pré­sent. Un léger trem­ble­ment peut appa­raître chez cer­tains d’entre eux, et c’est bien nor­mal. Ceci peut entraî­ner une fébri­li­té dans le tra­vail du cor­net, dans la cla­ri­fi­ca­tion des œufs ou encore dans le défour­ne­ment de produits. 

A ces ins­tants, le regard du jury ou du coach peut être impi­toyable, par­ti­cu­liè­re­ment s’il est assor­ti d’ob­ser­va­tions, et c’est d’ailleurs pour cela que cha­cun d’entre eux se doit de res­ter dis­cret, posi­tif et ave­nant afin de ne pas désta­bi­li­ser les candidats.

Les par­ti­ci­pants donnent le maxi­mum d’eux même pour que leur équipe, et donc leur ins­ti­tut, monte sur la plus haute marche du podium. Après plu­sieurs mois de pré­pa­ra­tion, c’est impor­tant pour eux ! Ils sont en train de se construire pro­fes­sion­nel­le­ment, de s’af­fir­mer, de s’au­to éva­luer et cette expé­rience ne pour­ra qu’être béné­fique pour les pro­chaines épreuves aux­quelles ils seront sou­mis : la cer­ti­fi­ca­tion d’un exa­men ou un autre concours. 

En par­ti­ci­pant à  cette Coupe de France des Ecoles, ils ont tous pro­gres­sé, en s’af­fir­mant et en ayant une autre vision de la réa­li­té des attentes du jury et du monde pro­fes­sion­nel. Ils ont fait hon­neur à  leurs ensei­gnants et se sont conduits de façon exem­plaire, dans un esprit de cohé­sion et de saine ému­la­tion entre les dif­fé­rents ins­ti­tuts et pour cela je tenais à  les remer­cier en mon nom et celui des membres du jury. 

Cette année encore, le jury était com­po­sé de grands pro­fes­sion­nels enga­gés, au regard bien­veillant, repré­sen­tant toute la diver­si­té de notre belle pro­fes­sion et qui ont noté le tra­vail four­ni en toute équi­té et impartialité. 

Cette édi­tion 2016 a été d’un haut niveau et lais­se­ra à  tous un très beau souvenir.

Nos écoles forment les pro­fes­sion­nels de demain, et au vu du podium 2016, on peut dire qu’il y a des talents qui ne demandent qu’à  s’épanouir.

Les vain­queurs de la caté­go­rie espoirs:
le CFA des com­pa­gnons du devoir de Strasbourg

Pho­tos de Cédric DOUX

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Les vain­queurs de la caté­go­rie excellence:
Le CIFAM de Sainte Luce sur Loire
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Alain Dési­ré MARIE Bou­lan­ger et fier le l’être.
Pré­sident du jury de la Coupe de France des Ecoles 2016

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